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Mardi 9 Juillet 1940

Menu journalier : Le matin, une bouillie de farine d’orge, quantité environ un à deux litres suivant les jours.

Le midi, pommes de terre cuite à l’eau, environ deux litres.

Soir : comme le midi mais plus clair, plus un peu de margarine et une cuillère de confiture non sucrée.

Nous touchons aussi un pain de trois livres tous les trois jours. Le matin de 8 h 30 à 9 h nous faisons un casse-croûte dans les champs et pour cela nous réservons la margarine du soir.

 

 

 

Jeudi 11 Juillet 1940

Depuis trois jours je n’ai rien pu écrire. Je n’avais pas le temps. Nous avons à peine le temps de nous laver et pourtant nous en avons besoin car avec la chaux que nous répandons sur le terrain, nous sommes transformés en plâtrier.

Cet après-midi, j’ai travaillé sur la batterie puis je suis retourné biner avec une machine. Heureusement car j’avais une mauvaise place sur la machine à battre.

 




 

Vendredi 12 Juillet 1940

Journée plus monotone. J’ai eu le cafard une partie de la journée.

Je commence à attendre une lettre car d’après nos déductions le courrier devrait commencer à venir. J’ai pensé toute la journée à ce que cette lettre pourra m’apprendre.

Je m’ennuie. Quand donc cette captivité finira-t-elle ? Nous ne savons rien de ce qui se passe et nous ignorons à quelles conditions les prisonniers seront lâchés.